La Pyrothécophilie et ses thèmes d'intérêt

Si vous prenez dans l’Encyclopédie  Universalis la définition du mot pyrothécophilie, vous constaterez  qu’il s’agit d’un collectionneur de cartouches de chasse ! Même si ce thème est vaste il n’en est pas moins vrai que le champ d’intérêt du collectionneur pyrothécophile est heureusement infiniment plus varié car il englobe la munition en général mais également ses composants.

Historiquement, on faisait déjà usage avant les guerres de l’Empire de CARTOUCHES PAPIER contenant balle et poudre mais dépourvues d’amorce. Ces cartouches papier seront en usage  jusqu’au conflit franco-prussien. Elles constituent un thème sérieux mais nécessitent  des recherches historiques concomitantes avec l’évolution des armes. Et bien sûr elles peuvent concerner tous les pays  « évolués » mais également les cartouches pour  armes de tir ou de chasse.

En 1818,  l’introduction en France de l’application du fulminate de mercure  à l'ignition des armes à feu  ouvre la porte à une multitude d’innovations armurières et  en corrélation de modèles et inventions  concernant les amorçages à percussion. La France était avec sa voisine l’Angleterre championne dans ce domaine, la France sera même le leader mondial dans le commerce des amorces sur le marché mondial jusqu’en 1860. Qui dit AMORCES dit également  BOITES D’AMORCES dont il exista des centaines de modèles. Là encore, ce type de collection est avantageusement complété par les recherches  historiques et les brevets.

En 1836, Gévelot débute la fabrication de la CARTOUCHE à BROCHE de Casimir LEFAUCHEUX puis en 1858  de celle de son fils Eugène. En 1849 c’est au tour de Flobert de voir ses CARTOUCHES à PERCUSSION ANNULAIRE mises en fabrication par Gévelot. Cette cartouche à percussion annulaire ne vit pas le développement qu’elle atteignit aux USA avec les RIM FIRE

Durant la période 1840/1870, se succéderont les propositions d’amélioration des armes à feu  à chargement par la culasse et de leurs munitions. Elles sont généralement  assorties d’un dépôt de brevet. Ce sont les CARTOUCHES BREVETÉES

Au cours des années qui précèdent la Guerre de 1870/1871, on voit les nations européennes  adopter progressivement  des armes de guerre tirant des MUNITIONS à POUDRE NOIRE à étui métallique et balle plomb.

Avec l’emploi des poudres sans fumée, c’est tout l’armement des nations modernes qui est transformé. Apparaissent les MUNITIONS modernes à POUDRE SANS FUMÉE, étui métallique et projectile chemisé

On peut faire le parallèle de cette évolution avec  les  armes de poing. Ce sont les MUNITIONS POUR ARMES DE POING, pistolets et révolvers  puis pistolets automatiques.

Vient ensuite l’intérêt pour la MUNITIONS D’ARTILLERIE ou ses composants, douilles, obus, fusées : les MUNITIONS AUXILLIAIRES comme les cartouches de pistolets lance fusée, cartouches de démarrage, de siège éjectable…..

Il ne faut pas oublier les cartouches de CHASSE LISSE ou CHASSE RAYÉE qui offrent une large gamme de thèmes comme les grandes chasses anglaises, les cartouches de chasse  et de tir allemandes ou autrichiennes, les cartouches pour cane fusil …..

Une collection de munitions peut se cantonner à établir une COLLECTION de REFERENCE c’est-à-dire une seule cartouche de chaque calibre, en faisant le choix de celle la  plus représentative ; ou de se spécialiser sur un calibre,  en général la CARTOUCHE NATIONALE (Gras, Lebel, 7.5) ou la cartouche Mauser…

Pour terminer, on peut ajouter  les LAMES CHARGEUR et  CLIPS pour les armes semi automatiques, les emballages, les tableaux pour armuriers, la publicité, les catalogues, les manuels de formation, aides mémoire, cours d’artillerie…. Et pourquoi pas les Marquages de culot pour un calibre déterminé ou l'étude des Marques de fabrique.

Enfin, choisissez un thème de collection  bien précis ;  on a toujours tendance à ramasser n’importe quoi ; c’est une erreur car une petite collection de 20 pièces rares est préférable à 1000 faite de bric et de broc